Regarder par la fenêtre, laisser son regard suspendu au-delà d’une vitre n’est pas synonyme de perdre son temps. Car parfois, celui ou celle qui regarde au-delà de ce seuil ne cherche pas à voir le monde extérieur. Il/elle veut simplement traverser son reflet pour naviguer à travers les flots de l’introspection et atteindre des mondes intérieurs en quête de nouvelles possibilités. En réalité, il existe peu d’exercices mentaux qui peuvent être plus sains que celui-ci.
Les fenêtres sont des seuils pour l’esprit humain. Elles constituent souvent cette ressource indispensable pour tout rêveur. Ou bien pour cette personne qui a besoin de repos après un jour de stress et qui appuie sa tête contre la vitre glacée d’une fenêtre dans le métro. C’est à ce moment que le regard se relâche et que notre imagination se met en route. À ce moment, nous commençons à rêver éveillés et notre cerveau trouve enfin du soulagement, de la liberté, du bien-être.
La vitre qui permet le rêve éveillé : Des psychologues experts dans le monde de la créativité comme Scott Barry Kaufman et Jerome L. Singer, nous expliquent dans un article du Psychology Today qu’aujourd’hui, rêver éveillé est un peu plus qu’un stigmate. Celui qui choisit de regarder par la fenêtre pendant une demi-heure au lieu de continuer à travailler sur son ordinateur n’est rien d’autre qu’un paresseux.
Qui plus est, dans une étude réalisée par ces mêmes psychologues, il a été démontré que 80% des directeurs d’entreprise comme Adobe pensent que la créativité est renforcée par le travail et l’activité continue. Ainsi, le travailleur qui, à un moment donné, choisit d’aller prendre un café devant une fenêtre est quelqu’un qui ne supporte pas la pression, quelqu’un d’improductif.
Aujourd’hui, nous continuons à associer mouvement à rendement et passivité à paresse. Nous devons donc changer ces points de vue, ces idées rouillées. Rêver éveillés, c’est l’art de partir à la recherche de merveilles cachées dans notre cerveau. C’est entraîner notre esprit pour le développer un peu plus à travers l’introspection, la curiosité, le symbolisme et l’imagination.